lundi 17 novembre 2014

La dynastie du Rouge et Or prend fin

Les Carabins de l’Université de Montréal sont champions québécois. Ils se sont mérités une victoire à l’arrachée de 12-9 en prolongation samedi contre le Rouge et Or en finale de la Coupe Dunsmore. La séquence de victoires au championnat provincial du Rouge et Or s’arrête ainsi après onze ans.
Les Carabins sont champions québécois
pour la première fois de leur histoire
Crédit photo: Mathieu Turgeon












Mathieu Turgeon
Impact Campus

impactcampus.qc.ca/sports/
Les doubles champions de la Coupe Vanier voient aussi se terminer la colossale série de gains à domicile à 70.
La première demie en fut une dominée par la défensive des Carabins. Montréal a pris l’avance grâce à deux placements du botteur Louis-Philippe Simoneau. C’était 6-0 en faveur des bleus à la mi-temps.
Laval a tenté un retour en deuxième demie. Tirant de l’arrière 6-0, Boris Bede a réalisé deux placements pour créer l’égalité. Avant la fin du match, les deux équipes se sont échangées un botté de précision.
Les 13 698 spectateurs présents au Stade Telus de l’Université Laval ont eu droit à un match des plus épiques, puisque l’égalité de 9-9 a tenu jusqu’à la période de prolongation.
Dès sa première tentative en temps supplémentaire, Montréal s’est approché assez près pour réussir un placement de 22 verges. Le botteur Louis-Philippe Simoneau a tenu à donner le crédit à ses coéquipiers, lui qui a inscrit les 12 points des Carabins : « Les gars m’ont mis en bonne position. Je n’étais pas nerveux », explique-t-il.
Pour créer l’égalité et causer une deuxième période de prolongation, Laval devait absolument répliquer. Malheureusement pour eux, Boris Bede a dû tenter un placement de 47 verges qu’il a raté : « Ça s’appelle de l’adversité. On n’a pas abandonné et on a montré du caractère. Ça ne s’est pas bien terminé pour nous », déplore le botteur de Laval.
Blanchissage en première demie
Hugo Richard et l'offensive du Rouge et Or ont eu
de la difficulté contre la défensive montréalaise
Crédit photo: Mathieu Turgeon
L’attaque du Rouge et Or n’a pas su créer des occasions de marquer, surtout en première demie. La défensive des Carabins a limité l’offensive de Justin Éthier à 119 verges dans les trente premières minutes et à 333 pour tout le match : « Défensivement, Montréal a été très solide. On y a toujours cru et on s’est battu jusqu’à la fin », a expliqué le coordonnateur de l’offensive.
L’entraîneur-chef du Rouge et Or, Glen Constantin, a avoué avec une larme à l’œil que pour lui et son équipe, c’était une journée difficile : « Ça fait mal de perdre. »
Justin Éthier a tenu à rectifier les choses concernant Hugo Richard : « C’était beaucoup pour lui. La faute ne revient pas à un seul individu. Hugo s’est battu et il va apprendre de ça ». Le futur s’annonce beau pour le responsable de l’offensive.
Glen Constantin y va dans le même sens. Il envisage les prochaines saisons avec beaucoup d’espoir : « On est fier d’eux. Avec le quart-arrière qu’on a [Hugo Richard], sky is the limit. » Il n’y a pas de limite aux possibilités.
Les nouveaux champions prêts pour l’Ouest
La Coupe Dunsmore est remise
au champion du Québec
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Pour les Carabins de Montréal, il s’agit d’un premier titre québécois dans l’histoire du programme : « On a marqué l’histoire », a déclaré le quart-arrière Gabriel Cousineau. « On a fait ça pour tous les anciens des Carabins ».
L’entraîneur-chef, Danny Maciocia, a tenu à féliciter ses joueurs en insistant sur le fait que c’est eux qui ont gagné : « Le crédit leur revient. On avait besoin de jouer comme ça. Je suis très fier d’eux. »
Grâce à cette victoire, les bleus affronteront l’Université du Manitoba (champions de l’Ouest) la semaine prochaine au CEPSUM de Montréal. « On apprécie la victoire, mais on doit déjà se concentrer sur la semaine prochaine. Le meilleur match c’est toujours le prochain », a dit le secondeur étoile Byron Archambault.

mercredi 12 novembre 2014

Hockey universitaire : un rêve possible et souhaité

Pour la deuxième partie du reportage sur le thème « Et pourquoi pas un Rouge et Or hockey? » Impact Campus entretenu avec les responsables d’équipes de hockey universitaires québécoises et un entraîneur-chef au collégial pour connaître leurs impressions sur le sujet.

L'entraîneur-chef des Carabins de Montréal
Crédit photo: Genevieve2 (wikimedia commons)

Mathieu Turgeon
Impact Campus

Danièle Sauvageau, Directrice générale de l’équipe féminine des Carabins de l’Université de Montréal et ex-entraîneure de l’équipe nationale chez les dames, affirme que pour avoir du succès, il faut regarder les autres équipes pour être certain de bien faire les choses : « On voulait construire un modèle de développement autant académique que sur la glace» explique-t-elle. Les résultats l’ont grandement étonné : « La progression fut plus rapide qu’on pensait! »

Selon l’ancienne entraîneure, la clé de la réussite fut le l’encadrement et des valeurs communes à tout le monde : « Si on veut avoir du succès, il faut encadrer les joueurs avec les meilleures ressources possibles avec du personnel de confiance. » Pour l’organisation des Carabins, Isabelle Leclaire était LA personne à mettre en poste comme entraîneure-chef au début du programme en 2008.

Pour Danièle Sauvageau, la plus grande fierté du programme est survenue l’année dernière quand la première cohorte des cinquièmes années a gradué. Avec trois finales en cinq ans, elle déclare mission accomplie!

Quant à la question de savoir s’il y a de la place dans le hockey universitaire chez les filles, la Directrice générale est catégorique : « Oui, il y a de la place au Québec. On perd encore trop de joueuses au profit des États-Unis. » Elle ne craint pas de perdre trop de bonnes joueuses s’il y avait une ou deux équipes de plus.

Au départ du programme, l’Université de Montréal a choisi le hockey féminin pour créer un équilibre avec le football qui lui est masculin. Elle précise qu’avec plus de moyens, l’UdeM aurait sens doute aussi une équipe de hockey chez les messieurs.

Même son de cloche à Trois-Rivières

En Mauricie, le nerf de la guerre, c’est le recrutement, la tradition est le succès. Pierre Clermont, coordonnateur du sport d'excellence à l’Université du Québec à Trois-Rivières, aborde dans le même sens que Danièle Sauvageau : « Notre mission est d’avoir des valeurs communes à toutes nos équipes ».

Les Patriotes doivent évoluer en Ontario
Crédit photo: DMighton
(Wikimedia commons)
L’UQTR possède une équipe de hockey masculine qui doit actuellement évoluer dans le circuit ontarien. D’après monsieur Clermont, il faudrait plus qu’une nouvelle équipe pour rapatrier les trois exilées au Québec : « Il faut un minimum de six équipes. Que ce soit Laval ou un autre, il faut ajouter trois équipes. »

D’après lui une entente pourrait être faite si Ottawa et Carleton, qui évoluent dans l’est de l’Ontario, acceptaient de se joindre à McGill, Concordia, Trois-Rivières et une éventuelle nouvelle équipe. Monsieur Clermont ne craint pas non plus pour le recrutement en indiquant que le hockey universitaire masculin possède un bassin assez intéressant.

Quant au choix du hockey féminin ou masculin, le coordonnateur du sport d’excellence affirme qu’il n’en fut pas vraiment un : « Nous avons déjà eu une équipe de filles il y a quelques années. » L’université a choisi d’arrêter le programme des dames il y a une dizaine d’années à cause d’impératifs financiers et des difficultés de recrutement. Malgré tout, Pierre Clermont pense que l’UQTR : « aurait peut-être dû continuer ».

Une demande vraiment criante

Pour l’entraîneur-chef des Titans de Limoilou Pascal Dufresne, la venue d’une équipe universitaire sur le campus de l’Université Laval aurait un impact énorme sur le parcours de ses joueuses : « La seule autre option en français, c’est Montréal. Moncton est trop loin. La seule autre option pour elles, c’est d’aller étudier en anglais » explique l’entraîneur de 12e année.

Le pilote de l’équipe féminine est d’avis que le hockey universitaire est une réelle option pour ses protégées : « 90 % environ poursuivent dans le circuit universitaire ». Dufresne est aussi certain que le sport est le meilleur moyen pour encourager les joueurs et joueuses à poursuivre leur parcours académique : « Il n’y en a pas beaucoup qui auraient une carrière scolaire s’il n’y avait pas le hockey », explique-t-il.


Le projet est possible, la demande est là, il ne manque qu’un bon « timing » et un investisseur pour que le Rouge et Or revoie un jour son équipe de hockey.

dimanche 9 novembre 2014

Rouge et Or-Stingers : Domination totale

En demi-finale québécoise, le Rouge et Or football a annihilé les Stingers de Concordia par la marque de (74-18) au Stade Telus-UL. Avec une 70e victoire de suite sur son terrain, Laval se qualifie pour la finale québécoise de la Coupe Dunsmore samedi prochain.
Hugo Richard a récolté 228 verges et par la passe
et lancé 5 passes de touché en 1ere demie seulement
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Mathieu Turgeon
Impact Campus:

impactcampus.qc.ca
La troupe de Glen Constantin n’a mis que 29 secondes à mettre les premiers points au tableau. Sur le botté d’envoi du match, Anthony Dufour a amené le Rouge et Or tout près de la zone des buts. Hugo Richard a rejoint Benoît Gagnon-Rousseau sur 17 verges pour le touché.
Au premier quart seulement, Laval a marqué trois autres touchés. Hugo Richard a d’abord rejoint Guillaume Bourassa sur huit verges avant de rejoindre la recrue Tyrone Pierre sur 25 verges. L’autre touché est survenu sur les unités spéciales quand Vincent Desloges a bloqué le dégagement des Stingers et qu’il a réussi a ramené le ballon dans la zone des buts. Boris Bede a ajouté deux placements pour faire 36-0 après 15 minutes de jeu.
Hugo Richard a continué son travail de démolition au quart suivant en rejoignant Étienne Moisan sur 18 verges et Matthew Norzil sur 12 verges. Christopher Amoah a marqué un majeur au sol et Boris Bede a ajouté un placement pour faire 60-0 Laval. Pour le quart-arrière du Rouge et Or, c’était la fin du match avec 14 passes réussies sur 17 pour 228 verges et cinq passes de touchés.
La deuxième demie est allée dans le même sens. Le Rouge et Or a ajouté deux autres majeurs par l’entremise de Christopher Amoah sur cinq verges et par une passe de 55 verges de Charles Lambert, venu en relève à Hugo Richard, que Félix Lechasseur a capté pour le touché. C’était alors 74-0.
Les Stingers ont réussi à répliquer en fin de match avec trois touchés, dont deux à Alexis Bailey. L’autre fut l’œuvre de Jean-Christophe Benny pour Concordia qui voit ainsi sa saison prendre fin.
Baptême de feu
Pour plusieurs joueurs du Rouge et Or, il s’agissait d’un premier match en séries éliminatoires au niveau universitaire.
Hugo Richard (#4) et Tyrone Pierre (#80) ont unis
leurs efforts sur l'un des touchés du Rouge et Or
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Hugo Richard a une fois de plus dominé, si bien que les entraîneurs ont choisi de le retirer en deuxième demie. Pour le jeune quart, le pointage n’avait aucune importance, mais il fallait une victoire pour rebondir de la défaite de la semaine passée : « On était gonflé à bloc! Il fallait repartir du bon pied. C’était vraiment dur d’être contre nous aujourd’hui. » Le coordonnateur de l’offensive Justin Éthier y allait dans le même sens : « Hugo a bien rebondi. Il a fait les jeux » a-t-il expliqué. « La motivation était à son top. On voulait jouer agressif en partant ».
Pour le receveur recrue Tyrone Pierre, le match était très spécial parce qu’il s’agissait de son premier comme partant. Il en a profité pour marquer son premier touché dans l’uniforme du Rouge et Or : « J’étais très excité de jouer avec les vétérans. Hugo m’a donné une chance et tout ce que je me disais c’est qu’il ne fallait pas que je l’échappe! »
Le natif d’Ottawa a ajouté que la foule était vraiment en feu et qu’être à la maison va beaucoup aider la semaine prochaine.
Une finale québécoise entre les rouges et les bleus
Les amateurs de football universitaire auront de quoi se mettre sous la dent pour le match de la Coupe Dunsmore samedi prochain puisque les Carabins de Montréal seront les visiteurs au Stade de l’Université Laval.
Les grands rivaux du Rouge et Or se sont mérité une place en finale québécoise avec une victoire de 40-13 face au Vert et Or de Sherbrooke.
L’Université de Montréal pourrait toutefois être privée de son receveur étoile Mikhaïl Davidson, blessé.
Grâce à son premier rang en saison régulière, Laval recevra la finale samedi à 13 h.

jeudi 6 novembre 2014

Rouge et Or: Place aux séries!

La saison régulière est terminée, place aux séries et à la vraie saison! Après avoir récolté une fiche de 7-1, le club de football du Rouge et Or se prépare à affronter les Stingers de Concordia dans l'une des demi-finales du Québec samedi après-midi au Stade Telus de l'Université Laval.

Mathieu Turgeon

Malgré l'excellente saison du Rouge et Or, l'entraîneur-chef Glen Constantin aborde les éliminatoires comme n'importe quel début de saison: «On est content d'être rendu là, on est content de notre saison. On est fébrile et on ne prend rien pour acquis.»

Les «nouveaux» Stingers de Mickey Donovan en ont surpris plus d'un cette année avec une fiche de 5 victoires et 3 défaites. En comparaison, Concordia n'avaient eu aucune victoire (0-8) en 2013: «Concordia a montré de belles choses. Ils jouent vraiment 60 minutes» explique Glen Constantin en ayant en tête le dernier match il y a environ un mois que Laval avait gagné 32-16.

Lors de ce duel, Concordia avait vraiment bien paru, surtout au quatrième quart avec 13 points en deux touchés en fin de match.

Le point positif pour le Rouge et Or est l'état de santé des joueurs: «On a rarement été aussi en santé à ce temps-ci de l'année» explique l'entraîneur-chef. Habituellement au moment de débuter les séries éliminatoires, les équipes sont assez amochées: «Je sais que Calgary et Western sont maganés» a-t-il ajouté.

Pas de séquelles de la défaite

Pour le pilote du Rouge et Or, la défaite de 13-9 contre les Carabins samedi dernier n'est pas dramatique: «Une défaite bien placée peut faire du bien.» À l'aube des séries, si une équipe a un match à perdre, le dernier peut même être bénéfique parce que l'équipe sera vraiment motivée pour la demi-finale québécoise.

Bien entendu, personne ne fait par exprès de perdre, ça n'aurait pas de logique: «On fait les efforts et les sacrifices peu importe l'adversaire.» Constantin ajoute ne pas avoir simplifié le livre de jeux pour ne pas trop en montrer avant les séries: «On ne s'est pas limité à Montréal. Le match était trop serré pour faire ça.

14 joueurs du Rouge et Or sur l'équipe d'étoiles du Québec

Le RSEQ a dévoilé aujourd'hui la liste des joueurs les plus méritants de la saison 2014. Comme à son habitude, les joueurs lavallois sont très présents avec 14 joueurs, six en offensive, six en défensive et deux sur les unités spéciales.

Laval a fait élire six joueurs de son unité
offensive sur une possibilité de 12 méritants
Crédit photo: Mathieu Turgeon
À l'attaque, Hugo Richard qui pourrait bien se mériter le titre de recrue canadienne a sans surprise été élu comme meilleur quart-arrière à égalité avec Gabriel Cousineau des Carabins. Félix Faubert-Lussier qui a connu une saison du tonnerre avec neuf passes de touché était un obligatoire comme porteur hybride/centre-arrière. La ligne à l'attaque du Rouge et Or est aussi à l'honneur avec quatre de ses membres. Comme gardes, Charles Vaillancourt et Philippe Gagnon ont été élu, accompagnés des deux bloqueurs Karl Lavoie et Jason Lauzon-Séguin.

La défense n'est pas sans reste. Deux des piliers de l'équipe ont été récompensés en Vincent Desloges comme ailier défensif et Jean-Alexandre Bernier comme plaqueur. Leurs coéquipiers Shayne Gauthier (secondeur), Michaël Langlois (secondeur de couverture), Thomas Girard (demi défensif) et Alex Hovington (demi de coin) complètent les étoiles défensives lavalloises.

Sur les unités spéciales, le botteur Boris Bede s'est mérité deux des trois honneurs, soit meilleur botteur pour les dégagements et meilleur botteur de précisions.

mardi 4 novembre 2014

Une équipe de hockey pour le Rouge et Or ?

Plusieurs l’ignorent, mais une équipe lavalloise de hockey universitaire a sévi de 1951 à 1984. Plus de trente ans après la fin des activités de l’entité sportive, Impact Campus s’interroge sur la possibilité, réelle ou non, d’un jour revoir notre sport national à l’honneur à l’Université Laval.
Le retour du hockey à l’Université Laval, un rêve possible ? Dans cette première partie de reportage, Impact Campus est allé à la rencontre du grand manitou des activités sportives du Rouge et Or, Christian Gagnon. Son constat : plus d’une embûche empêche la concrétisation du projet…
L'édition 1956-1957 du Rouge et Or Hockey
Courtoisie: Service des communications du Rouge et Or
Mathieu Turgeon
Impact Campus: http://impactcampus.qc.ca/sports/equipe-hockey-rouge-or/


C’est en pleine phase de coupes budgétaires que l’équipe de hockey universitaire de l’Université Laval a rendu les armes en 1984. Normal, puisqu’à l’époque, comme aujourd’hui, une équipe sportive était financièrement dispendieuse à maintenir.
Sans être le seul facteur, l’argent serait, aux dires de monsieur Gagnon, l’une des variables les plus importantes dans l’équation : « On ne parle pas de deux ou trois cent mille dollars ». Selon lui, l’Université aurait peu de chances d’investir dans le projet, ce qui rendrait la participation du privé nécessaire. « Si on trouvait un autre Jacques Tanguay qui voulait partir du hockey, là on serait prêt à regarder ça, mais c’est une chose », affirme-t-il.
Et si Jacques Tanguay lui-même était intéressé ? « Je connais bien Jacques. S’il arrive et dit “je veux partir du hockey, j’ai un bon réseau”, il y a de fortes chances pour que ça marche, soutient Christian Gagnon. Mais autrement… » Il poursuit : « Il faudrait Jacques ou un Jacques. S’il y a un gars de même, on va s’asseoir. »
L’investisseur est primordial parce que financièrement, le hockey universitaire ne serait peut-être pas assez payant, et ce malgré la popularité du sport. « Financièrement, 300 ou 400 étudiants qui viendraient voir du hockey, ce ne serait pas assez payant. Il faudrait avoir un produit, un engouement, une équipe gagnante », fait savoir M. Gagnon.
L’argent n’est pas le seul problème
Un autre problème, lui aussi de taille : le poids d’une équipe supplémentaire du Rouge et Or. « Actuellement, ajouter une autre équipe comme le hockey serait beaucoup trop lourd et pourrait même créer des problèmes pour les autres sports du programme. » L’implantation d’un nouveau sport pourrait par exemple occasionner une « migration » — un « vol » dirait certains — de commanditaires au sein du Rouge et Or.
L’état des deux arénas du campus n’est pas idéal. Il faut rénover des installations déjà surutilisées par les étudiants et les ligues intra-muros. Encore une fois, l’ombre de l’argent plane dans le portrait. « Si tu enlèves de l’intra-muros, tu te prives de revenus parce que le hockey universitaire n’en rapporte pas », analyse le responsable des activités sportives du Rouge et Or.
L’organisation du Rouge et Or aurait-elle le dos assez solide pour assumer la charge d’une équipe de hockey universitaire ? « Avec 25 ou 50 athlètes [de plus], il faudrait agrandir la salle de musculation. Il faudrait aussi agrandir les ressources humaines », pense Christian Gagnon.
Les gars, les filles, les deux?
« Bonne question. On se l’est déjà posée ». Contrairement au hockey masculin, où la plupart des équipes sont civiles, le hockey féminin est surtout constitué d’équipes scolaires, c’est-à-dire gérées par des établissements d’éducation. Cela a une influence certaine sur le nombre de joueuses prêtes à faire le saut dans le sport universitaire.
La crainte, si le Rouge et Or décide d’investir son temps et son énergie dans le hockey féminin, serait de trouver des joueuses de talent qui accepteraient de venir jouer à Laval.  « Au niveau du recrutement, lancer une formation féminine peu de temps après que Montréal ait démarré la sienne, ça ne serait pas facile, admet Christian Gagnon. Nous pourrions néanmoins compter sur notre gros bassin de population et sur la notoriété de l’Université Laval. »
Respecter l’excellence
Une éventuelle équipe de hockey du Rouge et Or n’échapperait pas à la maxime lavalloise « De Gloire et d’Excellence ». Viser l’excellence, rappelons-le, n’est pas un petit projet. « C’est quand même gros. On ne veut pas être 0-22 pendant cinq ans ! », lance M. Gagnon.
Il ajoute que c’est parce que l’équipe de football du Rouge et Or gagne qu’environ 15 000 personnes se massent dans les gradins à chaque match. De son propre aveu, ce ne serait probablement pas le cas si l’équipe était 0-8 chaque année. Le hockey serait-il dans la même situation. ?
Une question de « timing »
Christian Gagnon est très clair : jamais il ne dit jamais. Mais, s’empresse-t-il d’ajouter, ce n’est vraiment pas le bon moment de discuter d’un éventuel retour d’une équipe de hockey universitaire. « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas travaillant qu’on ne veut pas de hockey. Le timing n’est pas bon. Quand le timing va être bon, je vais être le premier à y penser », conclut-il.
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  • Le Rouge et Or Hockey est apparu en 1951 comme l’un des quatre sports fondateurs du programme.
  • L’équipe a gagné un titre canadien en 1954.
  • Le Rouge et Or Hockey est disparu en 1984.
  • Au Québec, seuls McGill et Concordia disposent d’une équipe masculine et féminine de hockey universitaire. L’UQTR et l’UdeM ont respectivement une équipe masculine et féminine. Les équipes québécoises concourent dans la Ligue de l’Ontario (OUA).

dimanche 2 novembre 2014

Rouge et Or/Carabins : La séquence s’arrête à 25

Les Carabins de Montréal ont réussi à profiter de l’ambiance de leur stade samedi après-midi pour battre le Rouge et Or par la marque de 13-9, stoppant ainsi la séquence victorieuse des doubles champions en titre à 25. Pour Montréal, il s’agit d’une septième victoire de suite.

Le quart-arrière Gabriel Cousineau (#4) a réussi
20 des 30 passes qu'il a tenté pour 219 verges
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Mathieu Turgeon

Les deux éternels rivaux terminent donc avec la même fiche, soit sept victoires et une défaite. La troupe de Glen Constantin termine au premier rang en vertu de l’écart des points entre les deux équipes. Lors du match inaugural de la saison 2014, le Rouge et Or avait battu les Carabins au Stade Telus-UL par la marque de 40-13. Pour les dépasser, Montréal aurait eu besoin d’une victoire par 28 points.

Ce qui a fait la différence dans le match fut la faufilade du quart-arrière des Carabins Gabriel Cousineau. Le vétéran de quatrième année a trouvé une brèche sur une verge pour un touché à la fin du troisième quart pour donner les devants aux bleus 10-9. Montréal a ajouté un placement au début du quatrième quart.

Pour le Rouge et Or, le botteur Boris Bede a pratiquement marqué tous les points du Rouge et Or. En première demie, le Français a réalisé quatre simples, en plus d’ajouter un placement au troisième quart. Les deux autres points du Rouge et Or ont été donnés par Montréal sur un touché de sûreté.

Une victoire qui fait du bien!

Pour les Carabins, la victoire a rendu tout le monde très heureux : « On est très satisfait de la victoire! On voulait garder notre séquence victorieuse active » a expliqué le quart Gabriel Cousineau (20/30 pour 219 verges).

Montréal a eu le dessus dans un match très défensif et voudra profiter du momentum pour son premier match des éliminatoires la semaine prochaine contre le Vert et Or de Sherbrooke au stade des Carabins. Les Bleus devront se rappeler la saison 2012 quand Sherbrooke était venu les surprendre lors de la demi-finale québécoise au CEPSUM de Montréal.

Une défaite payante?

Pour Laval, cette première défaite en 26 matchs pourrait s’avérer être une excellente source de motivation pour le début des séries éliminatoires la semaine prochaine : « Il faut donner crédit aux Carabins, ils ont joué un très gros match » a avoué le secondeur Shayne Gauthier. « Je me sers de ça [la défaite] comme motivation et je pense que les gars pensent la même chose. On va se servir de ça pour les prochaines semaines ».

Pour Hugo Richard qui a connu sa moins bonne sortie de la saison (14/28 pour 138 verges et une interception), il s’agira de travailler sur l’exécution et la communication avant le premier match éliminatoire contre les Stingers de Concordia samedi prochain à l’Université Laval.