mardi 30 septembre 2014

Rouge et Or – Redmen : Record facilement battu

Le club de football du Rouge et Or a massacré l’équipe de l’Université McGill 70-3 samedi après-midi au Stade TELUS-UL. Ce gain facile permet à l’équipe de Glen Constantin d’établir un nouveau record canadien de 22 victoires consécutives. 
Hugo Richard 21/33 pour 280 verges, 
2 passes de touché et 1 interception
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Mathieu Turgeon
Impact Campus
Le rouleau compresseur lavallois a démarré dès le premier quart. Le quart-arrière Hugo Richard s’est tout d’abord échappé sur neuf verges, puis Guillaume Bourassa a filé à toute allure pour s’arrêter dans la zone des buts, 63 verges plus loin. McGill a répliqué avec un placement de trois points, mais a dû concéder un touché de sûreté au Rouge et Or. Les trois points alors marqués par les Redmen seront leurs seuls du match.
Le deuxième quart fut l’affaire de Boris Bede avec deux bottés de précision ainsi que de Charles Lambert qui a capté une passe de 22 verges pour le majeur. Après deux autres touchés de sûreté accordés par les visiteurs, Laval franchissait la mi-temps avec une confortable avance de 33-3.
Le reste du match n’a pas été tellement différent. D’abord, Julian Bailey a accepté la passe d’Hugo Richard, puis Boris Bede a marqué un autre botté de trois points. La table était mise pour le quatrième quart qui fut le plus productif avec 27 points. Hugo Richard et Charles Lambert ont chacun couru pour six verges, Christopher Amoah y est allé d’une longue course de 50 verges et McGill a accordé un autre touché de sûreté. Bede a alors conclue la débandade des Redmen en ajoutant quatre points.
Le jeu au sol fait sensation
Des 765 verges récoltées par l’unité offensive du Rouge et Or, 439 ont été gagnées par le jeu au sol. Au total, cinq des sept touchés marqués par l’attaque l’ont été ainsi. La grande vedette du match sur cette facette du jeu fut sans contredits Christopher Amoah. Le phénomène d’Upper Canada College a marqué son premier touché sur une course de 50 verges en plus de courir pour un total de 88 verges en 4 courses. « J’ai vu le chemin s’ouvrir sur le premier jeu et j’en ai profité. Je suis content de pouvoir contribuer au succès de l’équipe dès ma première année », a-t-il déclaré le sourire aux lèvres après le match.
Guillaume Bourassa a aussi très bien paru sur ses jambes. Il a couru 13 fois pour un impressionnant total de 173 verges. Une blessure aux ischios-jambiers l’a néanmoins forcé à terminer prématurément sa rencontre.
Pas satisfaits… malgré tout
Paradoxalement, Glen Constantin ne semblait pas vraiment satisfait de l’exécution de ses troupiers à la fin de la partie. « Le tableau d’affichage n’est pas important. Je n’ai pas l’impression que l’équipe a progressé aujourd’hui », a-t-il déploré. Il a ajouté que quand l’équipe affrontera l’une des meilleures équipes, ils ne pourront pas accorder 4 revirements comme ils l’ont fait face à McGill.
L’entraîneur-chef a néanmoins retrouvé son sourire quand il a été amené à commenter la performance de la défensive et le record battu de victoires consécutives. « C’est une belle marque de continuité du programme ».
Hugo Richard a aussi été très critique envers la performance collective du Rouge et Or, mais surtout envers la sienne. « C’est mon pire match depuis le début de la saison. J’ai commis trois revirements, c’est inacceptable. Je dois apprendre à mieux protéger le ballon », a-t-il affirmé.
Qu’est-ce qui se passe à Concordia?
Les prochains adversaires du Rouge et Or, les Stingers de Concordia, sont l’équipe Cendrillon de la saison 2014. Avec une fiche de 0-8 en huit matchs l’an passé, la troupe maintenant entraînée par Mickey Donovan est invaincue en quatre matchs. Concordia a profité de son voyage dans les provinces atlantiques pour battre les Huskies de St-Mary’s 63-7. C’était la première fois depuis 2008 que les Stingers marquaient plus de 60 points.
Le duel des deux équipes québécoises sans défaites aura lieu dimanche au Stade TELUS-Université Laval.

Lorsque financement rime avec football

Crédit photo: Mathieu Turgeon
Mathieu Turgeon
Impact Campus


Dès 9h00 le matin, des étudiants-athlètes des autres clubs du Rouge et Or se présentent au Stade TELUS-Université Laval. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ils ne viennent pas pour s’y entraîner ni même pour participer à une compétition, mais bien pour y lever des fonds. Ces fonds seront réinvestis dans leur sport et dans tout le programme Rouge et Or.
Partout autour du terrain, ces bénévoles vendent de la nourriture, des boissons, du pop-corn et divers billets pour des concours. La beauté dans tout ça, c’est que cette activité ne semble être une corvée pour personne. « Il y a un esprit d’appartenance à l’université incroyable! C’est plein d’étudiants et d’anciens étudiants, pas juste des fans », explique Maëlle Bergeron qui pratique le ski alpin au sein du Rouge et Or.
L’étudiante-athlète faisait partie des bénévoles affectés aux concessions alimentaires lors du match de samedi contre McGill. « À chaque présence ici, il y a un montant par personne qui va à notre sport et au programme Rouge et Or », ajoute l’étudiante en administration des affaires.
à l’opposé de ce que certaines légendes urbaines prétendent, ce ne sont pas seulement quelques sports du Rouge et Or qui participent bénévolement aux parties de football, mais bien toutes les disciplines qui mettent la main à la pâte pour financer leurs activités.

jeudi 25 septembre 2014

Est-ce que le Rouge et Or est trop fort?

Malgré le match à venir entre les Redmen de McGill et le Rouge et Or, les discussions n'étaient pas à la stratégie jeudi midi au point de presse de Glen Constantin, mais plutôt sur le porteur des Redmen Luis-Andres Guimont-Mota et sur l'interrogation de la puissance du Rouge et Or.

Mathieu Turgeon

L'entraîneur-chef du Rouge et Or football Glen Constantin
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Le demi offensif des Redmen Luis-Andres Guimont-Mota a été arrêté hier pour divers motifs, dont violence conjugale. Dans un communiqué émis par l'université montréalaise, on comprend que la situation est sérieuse: «L’Université McGill a été informée cet après-midi qu’un membre de l’équipe de football des Redmen a été accusé et comparaîtra demain devant un tribunal.
Conformément aux lignes directrices du département d’athlétisme de l’Université, ce joueur est immédiatement suspendu de l’équipe de football en attendant la résolution de son cas par la cour.» Le porteur de ballon étoile sera donc absent samedi contre le Rouge et Or. L'entraîneur lavallois Glen Constantin s'attend à ce que cette nouvelle soit une distraction pour les Redmen: «Ils n'auront surement pas la tête au football [samedi après-midi]». Le Rouge et Or a connu un épisode similaire en 2012-2013 avec l'un de ses joueurs Mohamed Zerbo.
Victimes de leur succès
Le point de presse à rapidement bifurqué vers un autre sujet: est-ce que le Rouge et Or est trop fort? Avec 21 victoires de suite, 10 ans sans défaite sur son terrain et des victoires de 40-13, 43-1 et 72-15 en 2014, la question ce pose...
«Des leçons de football [blow-out] ça arrive quatre ou cinq fois par semaine au Canada, prenez des exemples comme Western et Guelph [Ontario] ou Calgary» explique le pilote du Rouge et Or. Il a ajouté que son mentor lui disait toujours: «Glen, ne t'excuse jamais d'être bon», phrase qu'il applique en tout temps.
La clé, c'est l'effort
«Sans vouloir manquer de respect à personne, nous on veut continuer à progresser. Peu importe le niveau de l'équipe qu'on affronte, on doit répondre de nos standards et jouer à notre niveau» a déclaré Glen Constantin.
Il a ajouté espéré grandement que tout le monde met les mêmes efforts que l'équipe de Laval [joueurs et entraîneurs] avant de dire qu'ils sont trop fort. Une référence a été faites aux dernières fins de saisons de l'équipe: «C'est drôle, en séries on ne gagne jamais par 40 points». 
On peut donc constater que le défi n'est pas constant au courant d'une saison. Constantin a mentionné à quelques reprises durant le point de presse qu'il doutait que ce soit le cas pour toutes les équipes de la division Québec, sans officiellement nommer personne.
La défense du R&O n'avait accordé que 8 points
à McGill lors du match d'ouverture en 2013
«On a seulement huit matchs dans une saison, on n'a pas le temps de relâcher». 
Ne pas tomber dans la complaisance
Le défi ne sera sûrement pas énorme samedi pour le Rouge et Or, mais ils ne devront pas tomber dans la complaisance comme l'a expliqué l'entraîneur-chef. 
Le Rouge et Or devrait compter sur le retour du receveur Matthew Norzil tandis que le joueur de ligne défensive Brendan Tennant, en à encore pour quelques semaines. Le trio composé de Jean-Alexandre Bernier, Vincent Desloges et Tennant devra donc attendre pour terroriser les lignes offensives adverses.
La dernière fois, Laval l'avait emporté 32-8 contre McGill et personne n'était content de la performance de la formation de Québec 2013: McGill 8 - Laval 32

Rouge et Or - Gaiters : Un véritable massacre !

Le Rouge et Or n’a eu pratiquement aucune difficulté à disposer des Gaiters de Bishop’s 72-15 samedi au Coulter Field de Lennoxville. L’équipe de l’Université Laval en a d’ailleurs profité pour battre quelques records.
Boris Bede a battu le record de Christopher Milo (7/7)
en réalisant 8 placements contre les Gaiters
Crédit photo: Mathieu Turgeon 
Pourtant, le match avait débuté sur une note égale pour les deux équipes. Si Hugo Richard n’a mis que 1 min 11 s pour rejoindre Félix Faubert-Lussier sur 32 verges, Bishop’s a répliqué cinq minutes plus tard avec une passe de Shane McDonald à Ronlee King-Fileen, donnant ainsi temporairement l’avance aux locaux. La différence est venue de la jambe de Boris Bede avec deux placements. Fin du premier quart : 15-8 en faveur de Laval.
Après un autre botté de précision de Bede, Shane McDonald a rejoint Nathan Heather pour ramener le score à 18-15. La suite fut unilatérale. Avant la fin de la première demie, Félix Faubert-Lussier a marqué son deuxième touché sur 56 verges, Boris Bede a ajouté trois placements pour neuf points et le demi défensif Vincent Chabot a retourné une interception sur 38 verges, portant ainsi le score à 43-15 Laval. Au deuxième quart seulement, Laval n’a récolté rien de moins que 28 points.
La deuxième demie est allée dans le même sens. Le porteur de ballons Guillaume Bourassa a couru sur 39 verges pour un majeur, Faubert-Lussier a marqué son troisième touché du match, Boris Bede a ajouté deux autres placements et Gabriel Gladu-Fortier a couru sur trois verges en relève à Hugo Richard pour une récolte offensive de 646 verges et 72 points.
Malgré cette domination, Hugo Richard reste humble. « J’ai fait quelques erreurs, mais en général, ça s’est bien passé », explique le quart-arrière. Ce dernier est d’ailleurs arrivé sept verges en deçà du record d’équipe de 416 verges par la passe de Mathieu Bertrand réalisé en 2003. Félix Faubert-Lussier, son receveur de prédilection, était très satisfait de sa performance avec le quart de première année : « On a une bonne chimie ! Les deux on veut ce qu’il y a de meilleur pour l’offensive de Laval. »
Cette victoire permet au Rouge et Or d’égaler le record canadien de 21 victoires consécutives des Marauders de McMasters en 2011-2012.
Une « bataille » de botteurs
Le vent soufflait très fort sur Coulter Field samedi après midi. Lors de ces situations, le rôle du botteur devient primordial pour la bataille de positionnement sur le terrain. Boris Bede du Rouge et Or excelle à ce niveau depuis son arrivée avec l’équipe. Avant le match, le Français avait réussi les cinq bottés de précisions qu’il avait tentés jusqu’à ce jour.
Sa nouvelle marque de huit placements réussis en tant de tentatives constitue désormais un record d’équipe. L’ancien record de sept appartenait à Christopher Milo en 2008 contre Concordia. « Je suis resté concentré. Quand tu arrives à quatre ou cinq, tu te dis que tu ne peux pas arrêter », a expliqué Bede. De son propre aveu, le fort vent qui balayait le terrain l’a forcé à raccourcir ses bottés.
Vincent Dubé, l’opposant de Boris Bede chez les Gaiters, n’a pas eu autant de chance. Le botteur de première année a entre autres vu l’un de ses dégagements toucher directement le joueur devant lui, permettant au Rouge et Or de reprendre le ballon en bonne position. Ce ne fut d’ailleurs pas le seul botté raté par Dubé, profitant chaque fois à la troupe de Glen Constantin.
Laval reprendra l’action samedi après-midi au Stade TELUS-Université Laval en recevant les Redmen de McGill.

jeudi 18 septembre 2014

Skinner quitte, Richard confirmé

Le quart-arrière du Rouge et Or Alex Skinner a annoncé hier qu'il quittait l'équipe. L'Ontarien qui venait de voir la recrue Hugo Richard lui ravir son poste de partant ne jouera donc pas les seconds violons pour le formation de Glen Constantin. 


Skinner a formulé le souhait de jouer pour une équipe
qui n'aurait pas à affronter le Rouge et Or
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Mathieu Turgeon

L'entraîneur-chef ne s'est pas caché en début du point de presse hebdomadaire jeudi midi, il ne veut pas que le décision de Skinner soit une distraction pour l'équipe: « On accepte et on respecte sa décision. Je lui souhaite la meilleur des chances» a déclaré Constantin en faisant référence aux deux années d'éligibilité restantes au quart-arrière. 

La situation rappelle beaucoup la saison dernière. Après une blessure à la main de Tristan Grenon, Alex Skinner avait profité de l'absence du quart partant pour s'imposer. Les entraîneurs n'avaient pas eu d'autre choix que de le laisser, décision qui a payé puisque l'Ontarien les a mené à un deuxième championnat de suite.

N'ayant pas joué cette année en raison de sa suspension de trois matchs, Alex Skinner n'aura pas respecter le règlement qui dit qu'un joueur universitaire doit attendre un an en cas de transfert d'université. Il pourra donc se trouver une nouvelle équipe dès la saison prochaine et étant gagnant de la dernière Coupe Vanier, ses chances sont assez bonnes. 

Coupable d'avoir bien performé

Hugo Richard (#4) aura «officiellement» le poste de
quart-arrière partant
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Durant le point de presse, Glen Constantin a tenu à dire que Hugo Richard n'avait rien a voir avec la décision de Skinner. «Il s'en venait ici pour être partant. La seule affaire qu'il est coupable d'avoir bien performé» explique Constantin. Il a ajouté qu'avec ce départ, Richard ne se sentira plus autant surveillé «Ce n'est pas un stress de plus [officialisation du titre de partant], Hugo est quelqu'un de très calme.» 

Depuis son arrivée, l'attaque fonctionne très bien: «On a vu quelques erreurs, même si parfois des erreurs ont mené à des touchés» dit Constantin. «Hugo est une recrue et on s'attend à des erreurs».

La principale inquiétude du pilote lavallois vient de la relève. En cas de blessure ou performance de la recrue, le désormais second quart-arrière Gabriel Gladu-Fortier et Charles Lambert (majoritairement employé comme receveur) vont voir de l'action, ce qui n'est pas une situation idéale pour les entraîneurs.

Revenir contents de Bishop's

Glen Constantin souhaite une bonne performance des siens samedi après-midi en Estrie «On est souvent pas satisfait après une game à Bishop's. Chaque fois qu'on va là-bas, ils jouent un fort match peu importe leur fiche.» En deux matchs cette saison, les Gaiters ont une fiche de 0-2.

La clé du succès sera de ne pas sous-estimer l'adversaire: «On doit joueur à notre niveau et progresser. Le score n'est pas important».

mardi 16 septembre 2014

LE ROUGE ET OR SE MOQUE DE SHERBROOKE

Mathieu Turgeon
Impact Campus
En visite samedi sur le terrain du Vert en Or, la troupe de Glen Constantin s’est éclatée offensivement en l’emportant 43-1. Hugo Richard a mené l’attaque lavalloise avec un taux de réussite de 23 passes réussies en 32 pour un total de 282 verges par la passe. Il a rejoint Charles Lambert, Nicolas Gobeil et Félix Lechasseur pour des touchés en plus d’en marquer un lui-même par la course. À son retour au jeu, Maxim Boutin a lui aussi pris ses jambes à son cou et réalisé un majeur au sol de 20 verges. Boris Bede a ajouté deux placements.
À la suite de cette autre excellente performance d’Hugo Richard, le coordonnateur à l’attaque Justin Éthier a déclaré que le jeune quart serait difficile à déloger de son poste de quart-arrière partant. Rappelons que la suspension d’Alex Skinner, le quart-arrière sénior de la formation lavalloise, a pris fin samedi dernier.
Pour le Rouge et Or, la victoire est une marque d’équipe puisqu’il s’agit d’une 20e de suite. Le record de 21 appartient aux Marauders de McMaster et pourra être égalisé samedi alors que le Rouge et Or visitera les Gaiters à Bishop.

Commotions cérébrales : mieux vaut prévenir que guérir

Les coups violents que subissent les joueurs de football amènent souvent leur lot de blessures, dont les commotions cérébrales. Afin de mieux détecter ces dernières, le Vert et Or de Sherbrooke a muni une trentaine de ses joueurs de football de casque à senseurs. 
Mathieu Turgeon

Ces capteurs de chocs sont insérés sous la couche de tampons à l’intérieur du casque. Ils ne nuisent donc pas aux performances des athlètes. Mario Mercier, le thérapeute de l’équipe, apporte toutefois une nuance : « Il ne s’agit pas d’un dispositif de détection des commotions cérébrales, mais plutôt d’un outil permettant d’aider le personnel médical à suivre de près les étudiants-athlètes exposés à des chocs fréquents ».
Les senseurs envoient des informations à une tablette électronique située sur les lignes de côtés. Une trentaine de joueurs en sont équipés. « Ces athlètes figurent parmi les partants de l’équipe et évoluent à des positions comportant un risque plus élevé d’impacts à la tête », explique Mario Mercier. Les casques sont utilisés autant lors des matchs que des pratiques depuis le 15 août dernier.
« Les joueurs sont contents et savent que le processus de gestion de chocs à la tête, qui était déjà très rigoureux, est maintenant objectivé par ce dispositif, affirme le thérapeute. Peu importe ce qu’ils ressentiront après un coup, les données ne mentiront pas ».
Le Rouge et Or aime l’idée, mais…
Même si l’équipe de l’Université Laval n’utilise pas ce genre de technologie, une très grande attention est tout de même accordée aux commotions cérébrales. « Notre protocole de prévention respecte les standards internationaux », affirme Gilles Courchesne, le coordonnateur médical du programme du Rouge et Or.
Durant un match ou un entraînement, si un joueur présente des signes de commotion, le retrait est automatique et une évaluation de l’athlète est faite. Si le diagnostic est positif, on arrête tout ! Repos complet ! L’étudiant doit stopper autant l’école que le sport. Le retour à l’action ne se fera qu’après un retour satisfaisant du joueur en classe.
« Nous préférons investir dans l’information et dans le protocole plutôt que dans la technologie, ajoute le coordonnateur médical. Un entraîneur ou un spécialiste médical peut détecter une commotion. Pas besoin de gadget ! Tout est dans la prise en charge. »
Il semble tout de même que l’équipe médicale du Rouge et Or mettra à l’épreuve les senseurs lors du prochain camp hivernal du club de football.
Une technologie à l’efficacité non prouvée
Selon le docteur Pierre Frémont, professeur agrégé au Département de réadaptation de la Faculté de médecine de l’Université Laval et spécialiste des commotions cérébrales, la technologie employée par l’Université de Sherbrooke n’est pas aussi avancée que celle utilisée en recherche. « C’est illusoire d’espérer qu’un signal fiable permette de détecter les commotions cérébrales sur la base d’un enregistrement de forces ». Il espère toutefois que la technologie sera utilisée pour étudier la performance des capteurs et non « pour se donner bonne conscience. »
Le système employé par Sherbrooke produit des signaux de trois catégories distinctes : faibles forces, forces moyennes et forces élevées. Pierre Frémont doute que les physiothérapeutes accordent une importance suffisante aux signaux de la catégorie la plus faible. « Des commotions arrivent dans cette gamme de force là. Avec des coups plus violents, il y a plus de chances qu’il y ait commotion, mais il y en a plein qui arrivent sur un très large spectre de forces. » Il peut y avoir des symptômes avec des impacts « de catégorie 1 », surtout chez des joueurs qui n’en sont pas à leur première commotion.
Pour éliminer ce genre de coup à la tête, la réglementation doit être resserrée. Ce qui est bien, aux dires de Pierre Frémont, c’est qu’on identifie mieux les commotions qu’avant. En effet, le taux de détection aurait triplé, voire quintuplé, dans les dernières années.

mardi 9 septembre 2014

Des partisans fidèles

Lors des parties de football, des milliers de partisans viennent encourager leur équipe à domicile. Là où ça devient plus spécial, c’est de voir tous ces partisans des équipes adverses qui suivent les visiteurs. J’ai rencontré quelques partisans des Carabins de Montréal à l’aube du duel contre le Rouge et Or.

Les trois partisans des Carabins rencontrés
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Mathieu Turgeon

Je leur ai demandé pourquoi est-ce que c’est important pour eux de suivre les Carabins sur la route? « On suit l’équipe depuis des années. On voit beaucoup les autres équipes faire ça à Montréal alors on voulait venir faire ça à Québec. On veut voir la série de victoires du Rouge et Or s’arrêter aujourd’hui » m’a dit Charles Courteau pour qui c’était la première partie sur la route.

« J’aime les Carabins, ça fait six ans que je les suis et que j’ai mes billets de saison » m’a expliqué Kevin L’Heureux qui lui se promènent de stade en stade au Québec et même aux États-Unis.

La météo, pas un obstacle

Dame nature n’annonçait pas un scénario de rêve pour le match entre les deux grands rivaux, mais la température a changé avant le botté d’envoi.

Les partisans des « bleus » à qui j’ai parlé m’ont unanimement dit que la pluie n’a jamais été un problème pour eux. Pour Jean-Pierre Jobin, l’attrait de la rivalité était plus fort que les caprices météorologiques : « J’étais ici très tôt et il mouillait. Je serais venu absolument parce qu’un match Carabins/Rouge et Or y’a rien qui peut égaler ça au football québécois ».


La troupe de Glen Constantin s’en va sur la route pour les deux prochains matchs, il sera intéressant de voir si les partisans lavallois les suivront jusqu’à Sherbrooke.