mercredi 19 février 2014

55e tournoi Pee-Wee de Québec : Place à la tradition

Le tournoi international de hockey Pee-Wee de Québec est une véritable institution dans la vieille capitale. Du 12 au 23 février 2014, plus d’une centaine d’équipes se disputeront la victoire de la 55e édition du prestigieux événement.
Crédit photo: Sylvainbrousseau
Le tournoi Pee-Wee, c’est 175 matchs et 120 équipes réparties dans cinq catégories. Nouveauté cette année : une équipe scolaire participe à la compétition. D’ailleurs, l’Académie St-Louis est l’école qui s’est jointe au projet. D’après Patrick Dom, directeur général du tournoi, l’organisation souhaiterait voir le projet scolaire s’étendre à toute une catégorie.
Une ambiance familiale
Selon M. Dom, la foule est déjà au rendez-vous encore une fois cette année : « On a réglé nos problèmes liés au mauvais temps. On est très content de la foule qui participe beaucoup », explique-t-il. Au niveau Pee-Wee, les joueurs ont pratiquement tous 12 ans, et les autres, 11 ans. Cette année, 24 filles participent à la compétition, dont la gardienne de but Mathilde Saint-Jean Gamache des Gouverneurs BB de Sainte-Foy/Sillery.
Impliqué depuis trente ans dans l’organisation du tournoi Pee-Wee, Patrick Dom souligne l’engouement soutenu pour l’événement : « Ce qui me rend le plus fier, c’est voir que tout le monde aime ça après tant d’années. Il y a un très fort esprit de famille. Certains partenaires sont même devenus des bénévoles! »
Une aura prestigieuse
Chaque année, plusieurs anciennes vedettes du hockey professionnel viennent faire leur tour à Québec. Des anciens tels que Raymond Bourque, Marc Messier et d’autres vedettes de la Ligue nationale de hockey s’y sont présentées, accompagnés de leurs enfants qui participent au tournoi.
La 55e édition ne fait pas exception. Parmi les jeunes les plus connus, notons la présence de Cameron Recchi, fils de l’ancien du Canadien de Montréal, Mark Recchi,  des garçons de Todd Bertuzzi, de Rob Blake et du comédien de Lance et Compte Éric Hoziel. Ces papas sont non seulement spectateurs, mais aussi entraîneurs des équipes de leurs fils. Selon Patrick Dom, 75 à 80%  d’entre eux sont derrière le banc.
Même s’il est trop tôt pour évaluer si un jeune  sera une grande vedette du hockey, certains arrivent à faire tourner les têtes. « Il y a trop de temps avant la LNH. Il y a trop d’impondérables . On est cependant capable de dire que, au niveau Pee-Wee, ceux-ci sont les meilleurs. » affirme l’organisateur.
Selon Dom, Sylvain Côté, qui a joué 1171 matchs dans la LNH, serait le meilleur joueur à être passé par ce prestigieux tournoi. Jeannot Ferland, Rico Fata et Thomas Vanek sont eux aussi des joueurs qui avaient grandement impressionné lors de leur passage à Québec.

lundi 10 février 2014

Un autre doublé en bosses!

Le Canada a complété sa domination du ski acrobatique en bosses lundi après-midi alors qu'Alexandre Bilodeau est devenu le premier champion olympique à gagner une médaille d'or lors de deux jeux de suite. Son compatriote Mikaël Kingsbury a complété le doublé olympique en raflant la médaille d'argent.


Alexandre Bilodeau
Crédit photo: Duncan Rawlinson
Mathieu Turgeon


On pouvait s'attendre à tout des deux rivaux. Dominants en Coupe du monde, Bilodeau et Kingsbury se sont échangé la plupart des dernières victoires sur le circuit.

Malgré quelques erreurs, Alexandre Bilodeau est parvenu à conserver son titre gagné à Vancouver. Il termine ainsi sa carrière olympique sur la meilleure note possible.

Quant à Mikaël Kingsbury, il a semblé très satisfait, même s'il visait la médaille d'or. Au final, c'est l'expérience de Bilodeau qui a eu le meilleur. Kingsbury peut se consoler, il n'a que 21 ans et aura l'occasion de dominer ce sport pour plusieurs autres années.

En plus des deux médaillés, le Québec a eu de quoi être fier alors que Marc-Antoine Gagnon a terminé 4e tout juste derrière le Russe Alexandr Smyshlyaev.

Domination canadienne

Avec un doublé or/argent en plus d'une quatrième position chez les hommes et un doublé familial chez les femmes, on peut dire que la Canada domine sur la scène des bosses. 

Samedi dernier, les soeurs Justine et Chloé Dufour-Lapointe avaient dominé la scène du ski acrobatique féminin en se méritant l'or et l'argent, devenant les premières soeurs à être sur le podium lors de la même compétition olympique en hiver. 

Les hommes et les femmes reprendront la compétition en Coupe du monde les 1er et 2 mars au Japon.

Tableau des médailles: Le Canada termine 3e

Alors que les Jeux de Sotchi sont terminés, le Canada termine au troisième rang du tableau des médailles. Lors des derniers jeux, 26 médailles avaient été remportées par des Canadiens. Cette fois-ci, la récolte a été de 25 médiailles

Mathieu Turgeon


Classement des médailles

*Classement final des médailles

Les dix médailles d'or sont venues de:
  1. Justine Dufour-Lapointe en ski acrobatique (bosses) 
  2. Alexandre Bilodeau en ski acrobatique (bosses) 
  3. Charles Hamelin en patinage de vitesse courte piste (1500 m) 
  4. Dara Howell en ski acrobatique (Slopstyle)
  5. Kaillie Humphries et Heather Moyse en bobsleigh féminin à deux
  6. Équipe féminine de Curling
  7. Équipe féminine de Hockey
  8. Équipe masculine de Curling
  9. Marielle Thompson en ski acrobatique (ski cross féminin)
  10. Équipe masculine de Hockey

Les dix médailles d'argent ont été gagnées par:
  1. Chloé Dufour-Lapointe en ski acrobatique (bosses)
  2. Mikaël Kingsbury en ski acrobatique (bosses)
  3. Patinage artistique par équipe
  4. Patrick Chan en patinage artistique masculin
  5. Denny Morrison en patinage de vitesse longue piste (1000 m)
  6. Dominique Maltais en snowboard cross.
  7. Tessa Virtue et Scott Moir en Patinage artistique (Danse libre)
  8. Équipe féminine de relais en Patinage de vitesse courte piste (3000 m)
  9. Mike Riddle en Ski accrobatique (Halfpipe) 
  10. Kelsey Serwa en ski acrobatique (ski cross féminin)

Les cinq médailles de bronze ont été obtenues par:
  1. Mark McMorris en Surf des neiges (Slopstyle), 
  2. Kim Lamarre en ski acrobatique (slopstyle) 
  3. Jan Hudec en ski alpain (Super-G). 
  4. Denny Morrison en patinage de vitesse longue piste (1500 m)
  5. Charle Cournoyer en patinage de vitesse courte piste (500 m)

Fierté canadienne

Le Canada a une nouvelle championne des bosses! Samedi après-midi, Justine Dufour-Lapointe est devenue la plus jeune skieuse acrobatique à gagner une médaille d'or olympique en bosses. Encore mieux, sa soeur Chloé l'a joint sur le podium en terminant deuxième devant celle qui était la championne, l'Américaine Hannah Kearney. 

Mathieu Turgeon

Justine Dufour-Lapointe
Crédit photo: Broonsdad
Pour Justine et Chloé, il s'agit d'un moment historique, puisque c'est la première fois que deux soeurs montaient sur le podium en même temps et dans une même discipline aux Olympiques d'hiver. Maxime, l'aînée des Dufour-Lapointe n'a pas pu se qualifier pour la ronde finale. Elle a terminé 12e, deux rangs derrière la skieuse de Québec Audrey Robichaud.

Après sa victoire, la benjamine n'en croyait pas ses yeux: « Je suis sous le choc! Je ne le réalise pas! J’ai été agressive, souple et plus vite que l’autre. Ce que je voulais, c’était d’être satisfaite de ma façon de skier.» Pour ajouter à la victoire, elle a de plus eu le meilleur sur sa grande rivale  et qualifiée de «la fille à battre» Hannah Kerney, championne à Vancouver

Justine n'a que 19 ans et en était à sa première expérience olympique. Pour Chloé qui a 22 ans, il s'agissait d'une deuxième participation, elle qui avait terminé 5e à Vancouver en 2010.

Chloé Dufour-Lapointe
Crédit photo: John Biehler
Dimanche, la famille Dufour-Lapointe a réalisé ce que ça fait que d'avoir les deux meilleures au monde. Lors d'une conférence à laquelle participait Maxime, Chloé, Justine et leurs parents, on a vite pu se rendre compte que le monde est à leurs pieds. La nouvelle n'intéresse pas que le Canada mais le globe en entier.

Durant cette conférence, les trois filles ont tenu a rendre hommage à leurs parents sans qui tout cela n'aurait pas été possible: «Cette semaine, j'ai beaucoup pensé à mes parents, car ils ont été mes premiers supporters, et sans eux, je ne serais pas là aujourd'hui, a expliqué Chloé, la cadette. C'est l'événement de ma vie. Depuis que je suis toute petite, mes parents sont là». L'après course avait d'ailleurs été très émotif alors que les deux parents avaient réussi à rejoindre les deux médaillées lors des entrevues avec les médias. La réunion entre Justine et son père était particulièrement remplie de joie et de fierté.

mardi 4 février 2014

Sotchi 2014 : Les meilleurs espoirs canadiens

À quelques jours seulement du début des Jeux olympiques de Sotchi, Impact Campus dresse le portrait de quelques-uns des athlètes québécois et des équipes canadiennes qui pourraient aspirer aux grands honneurs dans deux domaines de prédilection au pays : le ski acrobatique et le hockey.
Ski acrobatique masculin : Mikaël Kingsbury et Alexandre Bilodeau
Mikaël Kingsbury tentera de ravir
le titre d'Alexandre Bilodeau
Crédit photo: Ståle Grut 
Les deux grands rivaux seront de nouveau en compétition lors de l’épreuve des bosses. Pour Kingsbury, 21 ans, il s’agira d’une première expérience olympique tandis que pour Bilodeau, 26 ans, ce sera l’occasion de rappeler au monde qu’il a gagné l’or dans cette discipline à Vancouver en 2010.
Les deux athlètes sont au coude à coude littéralement depuis trois ans. Kingsbury a empoché les deux derniers Globes de cristal sur le circuit de la Coupe du monde en 2012 et 2013, tout juste devant Bilodeau, alors que celui-ci a remporté les trois derniers événements en 2014. Ils évoluent à un niveau tel qu’il serait extrêmement surprenant de ne pas les voir s’aligner 1-2 sur le podium à Sotchi.
Ski acrobatique féminin : Chloé, Maxime et Justine Dufour-Lapointe
Chloé Dufour-Lapointe
Crédit photo: http://www.flickr.com/photos/callmeack/
Quelle belle histoire que celle des sœurs Dufour-Lapointe, alors que toutes les trois seront des Jeux olympiques. Justine est peut-être la plus jeune, mais elle accumule déjà les succès. Deux fois première et deux fois deuxième lors des six dernières courses de la Coupe du monde, elle a terminé au deuxième rang du championnat en 2012 et 2013. La cadette est donc un grand espoir de médaille en Russie.
Pour Chloé, la sœur du milieu, il s’agira de se servir du momentum acquis avec sa première place à Val Saint-Côme lors de la dernière course. Elle pourra aussi se servir de son expérience des Jeux de Vancouver où elle avait fini cinquième.
Quant à l’aînée, Maxime, son meilleur résultat fut une troisième position à Deer Valley à la mi-janvier.
Hockey masculin
Sidney Crosby
Crédit photo: Resolute
L’équipe dirigée par Mike Babcock aura du pain sur la planche. Champions en 2010 grâce au « Golden goal »de Sidney Crosby, les Canadiens seront l’équipe à battre. Plusieurs autres tenteront de les détrôner, dont leurs grands rivaux américains, mais aussi les Suédois et les Russes qui, eux, joueront à la maison. La cuvée de cette année sera un mélange d’expérience et de jeunesse, de talent et de vitesse. Cette fois, Crosby sera le capitaine et il sera notamment entouré de Jonathan Toews (Chicago) et de Shea Weber (Nashville) qui seront ses assistants. La lutte devant le filet se fera entre Mike Smith (Phoenix), Carey Price (Montréal) et Roberto Luongo (Vancouver). Ce dernier demeure un cas incertain en raison d’une blessure au bas du corps qui lui a fait rater plusieurs matchs cette saison. Un autre cas incertain sera le centre Steven Stamkos qui a déjà raté tout près de quarante matchs cette saison en raison d’une fracture au tibia.
Hockey féminin
Charline Labonté
Crédit photo: Jeff
Triple médaillée d’or, la formation féminine sera aussi l’équipe que tout le monde voudra battre. Avec Caroline Ouellette comme capitaine, Charline Labonté devant le filet, Marie-Philip Poulin, qui avait surpris tout le monde par son talent à Vancouver, et la très expérimentée Hayley Wickenheiser qui est de retour, le hockey féminin a de très bonnes chances de revoir Équipe Canada sur la plus haute marche du podium. Au final, ça devrait se jouer contre les Américaines, leurs grandes rivales.

lundi 3 février 2014

Reportage: Les étudiants du Rouge et Or

Le logo du Rouge et Or de l'Université Laval
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Mathieu Turgeon

Né au début des années 80, le programme sportif du Rouge et Or comporte environ 400 athlètes répartis dans 24 équipes chaque année. De l’athlétisme au football en passant par le ski, le golf et bien d’autres. La principale particularité de ses sportifs : ils sont tous des étudiants à l’Université.

Avec le slogan « La conquête de l’excellence », les étudiants-athlètes de l’Université Laval sont amenés à dominer sur la scène sportive autant que sur les bancs d’école. En plus, tous sont amenés à être des ambassadeurs pour l’établissement et pour le Rouge et Or. Un code d’éthique est d’ailleurs en vigueur pour tous, entraîneurs et sportifs.

L’étudiant-athlète doit répondre à trois critères majeurs pour faire partie d’un des équipes de l’Université Laval : être inscrit à au moins 12 crédits lors d’une session scolaire (le Sport interuniversitaire canadien n’en exige que neuf), avoir réussi au moins 18 crédits lors de l’année précédente et bien entendu, payer ses frais de scolarité.  Des bourses sportives sont disponibles pour des étudiants ayant entre autres réussi 24 crédits lors de la dernière année et ayant une moyenne académique d’au moins 2/4,3.


Plusieurs personnes vivent ou ont vécu la réalité d’étudiant-athlète de près ou de loin.

La face cachée de la réussite

Pour s’assurer de la réussite de tous ses étudiants et étudiantes-athlètes, l’Université Laval a désigné Gilles Lépine comme Directeur du programme d'excellence Rouge et Or en septembre 2004.

Le Directeur du programme d’excellence
Courtoisie photo : Gilles Lépine
À l’emploi de l’Université depuis bientôt 10 ans, la principale tâche de M. Lépine est de s’assurer du bon fonctionnement des 13 (bientôt 14) corporations. Les corporations sont les divers sports pratiqués par les élèves du campus : «Les sports ont dû faire une corporation qui aide à ramasser des fonds et assurer l’administration [chaque corporation ayant son propre conseil d’administration].»

La clé du succès

Pour Gilles Lépine, ce qui explique les performances incroyables du Rouge et Or, tout sport confondu, vient de ces corporations : «Grâce à ça, on est capable d’engager des entraîneurs de qualité. En 2003, l’Université Laval a opté pour la professionnalisation des coachs», a-t-il expliqué. Il a aussi ajouté que les fonds sont utilisés pour les déplacements lors des compétitions et dans un programme de bourses pour aider les étudiants-athlètes.

Au niveau académique, la bonne réussite passe par un suivi rigoureux. Il y a un comité d’athlète comprenant un représentant de chaque équipe en plus de programmes pour les athlètes qui désirent recevoir de l’aide. Un suivi avec les élèves est fait au besoin.

La perspective d’un ancien

Pour Mathieu Bertrand, quart-arrière pour le Rouge et Or football de 1999 à 2003 puis centre-arrière pour les Eskimos d’Edmonton, il faut avoir beaucoup de discipline pour réussir et le Rouge et Or s’en assure par son encadrement adapté pour les étudiants.

Depuis la saison 2013, Mathieu Bertrand 
est assistant-entraîneur des unités spéciales
Crédit photo : Mathieu Turgeon
Pour le nouvel assistant-entraîneur des unités spéciales et des centres-arrières, le choix n’avait pas été difficile lorsque Glen Constantin était venu le recruter : « C’était un choix logique. Je voyais le sérieux de l’organisation et je voulais être dans la première équipe francophone à remporter un championnat canadien [ce qu’il a fait en 1999]. »

Selon lui, les étudiants sont avertis d’emblée : « C’est d’abord les études. L’école c’est vraiment important. » On lui avait dit cela à son époque et ça ne semble pas avoir changé.

Les professeurs aident aussi beaucoup dans le cheminement des étudiants-athlètes. Mathieu Bertrand dresse un bilan positif de sa relation avec ses enseignants : « Les professeurs sont conciliants et conscients des déplacements ». Il conseille aux futurs membres du Rouge et Or de s’assurer d’un bon travail de communication avec les « coachs et les profs » et de ne rien laisser traîner. Il ajoute qu’avoir été un étudiant-athlètes et très bon avec les employeurs et que ça a facilité son parcours chez les pros.

Les deux côtés de la médaille

Bill McNeil
Crédit photo : Yan Doublet
Le coin du « coach » : Bill McNeil
Entraîneur de l’équipe féminine de rugby du Rouge et Or depuis 2005, Bill McNeil affirme que les performances académiques sont souvent discutées avec les athlètes, mais qu’il n’y a pas vraiment de suivi direct avec les professeurs : « C’est un peu mal vu. » Selon lui, ceux-ci n’ont toutefois pas de problème à déplacer des remises de travaux ou à faire un examen sur la route qui serait supervisé par un entraîneur.

Le coin de la « prof » : Simone Lemieux
Simone Lemieux
Crédit photo : Marc Robitaille
Selon la professeure en sciences des aliments et de nutrition, l’encadrement pour les étudiants-athlètes est adéquat et il y a toujours le moyen de s’arranger en cas de conflit d’horaire: « Dans les règlements de l'Université Laval, il est indiqué que la participation à des compétitions par des athlètes du Rouge et Or est un motif acceptable pour justifier l'absence à un examen. » Elle ajoute ne pas vraiment avoir à modifier son programme pour les étudiants-athlètes de ses cours.

Pour cette ancienne étudiante-athlète, le sport ne nuit pas aux performances académiques : « J'ai moi-même été une athlète du Rouge et Or en athlétisme et j'ai fait mon Bac, ma maîtrise et mon doctorat en m'entraînant de façon intense et sérieuse. Ces athlètes sont bien organisés et moins stressés par rapport aux examens et échéanciers. »

Portrait : Stéphanie Desharnais-Dion

Étudiante au baccalauréat en nutrition, Stéphanie Desharnais-Dion en est à sa quatrième année universitaire avec le Rouge et Or Athlétisme. Elle explique qu’il faut être organisé pour bien réussir.

Stéphanie Desharnais-Dion
lors d’un triple saut
Courtoisie photo : Julie Desharnais
Dans son domaine de compétition, il y a environ sept ou huit compétitions par année en plus des entraînements. Il ne faut donc pas rien remettre à plus tard : « Ce n’est pas toujours facile d’être organisé, mais on a plus de choses à faire quand on reporte. » Pour les filles de son équipe, la vie sociale est l’aspect qui semble le plus souffrir de la conciliation sport/étude.

Le premier secret pour réussir, selon la spécialiste du triple saut (discipline s’apparentant au saut en longueur), « c’est de dormir et de bien manger. » Elle ajoute que pour arriver à jumeler sport et école, il faut les considérer comme distincts.

Selon Stéphanie, les professeurs sont coopératifs pour aider les athlètes: « On est privilégiés pour les choix des stages, on nous donne les plus proches [de l’école]. » Elle insiste que les cours sont prioritaires aux entraînements. Elle précise que dans son cas, certains cours sont plus flexibles et adaptables en ligne.

Les entraînements sont aussi adaptés à cette réalité. D’abord, les entraîneurs d’athlétisme sont assez flexibles quant aux heures des séances, « tant qu’ils sont avertis d’avance ». Ayant lieu le soir, les entraînements n’entrent pas vraiment en conflit avec les stages et les cours qui sont surtout de 8 h à 16 h.