mardi 31 mars 2015

Rouge et Or : Place à l’élite!

Le Rouge et Or de l’Université Laval a annoncé mardi dernier ses nominations pour la 64e édition de son Gala annuel.
Un groupe de nominés était présent pour l'annonce Crédit photo: Mathieu Turgeon
Un groupe de nominés était présent pour l’annonce
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Mathieu Turgeon
31 mars 2015
Impact Campus
Qualifié d’hommage aux étudiants-athlètes par le Directeur du Service des Activités Sportives Christian Gagnon, le Gala Rouge et Or regroupe 24 nominations réparties dans sept catégories.
Pour Gilles Lépine, responsable du programme d’excellence Rouge et Or, cette soirée est très spéciale puisqu’elle permet de réunir tous les clubs au même endroit et au même moment.
L’évènement met aussi l’emphase sur la dimension académique de ces étudiants-athlètes avec la remise du prix Jean-Marie De Koninck pour le mérite académique.
La joueuse de Soccer du Rouge et Or Gabrielle Lapointe est étudiante en médecine en plus du sport. Celle qui est parmi les quatre nominés du prix scolaire affirme que c’est super de voir l’Université reconnaître l’importance des études : « C’est le fun de voir aussi l’académique récompensé. Ce n’est pas toujours facile de jumeler l’école et le sport. »
Karl Demers-Bélanger de l’équipe de Basketball arbore dans le même sens que Gabrielle Lapointe. Pour lui, l’école est autant importante que le sport : «C’est important de bien performer dans les deux.»
Advenant une victoire dans la catégorie Étudiant-Athlète individuel, Charles Philibert-Thiboutot (athlétisme et cross-country) pourrait être le gagnant pour une quatrième année de suite : «Ça ne sera pas facile. Comme Gilles Lépine a dit, on est le meilleur programme universitaire. C’est un très bel hommage d’être nominé.»
Le Gala se déroulera le mercredi 8 avril prochain.
Catégories du Gala
Recrue de l’année
Anne-Charlotte Beaulieu : Rugby
Anne-Julie Beaulieu : Badminton
Vincente ignacio Parraguirre Villalobos : Volleyball
Hugo Richard : Football
Mélissa Roy : Soccer
Prix Jean-Marie De Koninck du mérite académique
Karl Demers-Bélanger : Basketball, Actuariat
Vincent Fontaine : Natation, Médecine
Gabrielle Lapointe : Soccer, Médecine
Marguerite Plante-Dubé : Athlétisme et cross-country, Agronomie
Étudiante-athlète par excellence dans un sport individuel
Geneviève Cantin : Natation
Stéphanie Pakenham : Badminton
Ève Routhier : Ski alpin
Étudiant-athlète par excellence dans un sport individuel
Charles Philibert-Thiboutot : Athlétisme et crosse-country
Frédéric Touchette : Ski de fond
Simon-Claude Toutant : Ski alpin
Étudiante-athlète par excellence dans un sport collectif
Alyssa Fields-Bouchard : Volleyball
Camille Provençal-Aubé : Rugby
Mélissa Roy : Soccer
Étudiant-athlète par excellence dans un sport collectif
Karl Demers-Bélanger : Basketball
Vincente Ignacio Parraguirre Villalobos : Volleyball
Hugo Richard : Football
Équipe de l’année
Athlétisme masculin
Cross-country masculin
Soccer féminin
Athlète de l’année
Le gagnant sera choisi parmi les quatre gagnants des catégories d’étudiant et étudiante athlète au niveau individuel et collectif.

Cyclisme : L’équipe Garneau/Québecor est fin prête

L’organisation Louis Garneau a présenté les membres de l’équipe cycliste Garneau/Québecor pour l’année 2015 mardi à Saint-Augustin.

L'équipe Garneau/Québecor 2015 Crédit photo: Mathieu Turgeon
L’équipe Garneau/Québecor 2015
Crédit photo: Mathieu Turgeon

Mathieu Turgeon
31 mars 2015
C’est le Président et fondateur Louis Garneau qui a tenu les premiers mots de la conférence. Selon lui, l’équipe Garneau/Québecor est une équipe de développement : « Nous n’avons pas l’ambition d’être une équipe World Tour. »
Monsieur Garneau a expliqué que ça faisait toujours un petit pincement au coeur lorsque les cyclistes quittent pour des grosses équipes : « Mon objectif est d’aider les jeunes à passer vers une équipe ProTour sans oublier de continuer à étudier…puisqu’il y a une vie après le vélo. »
Prédominance québécoise
Des neuf cyclistes composant l’équipe, sept sont natifs de la province de Québec dont les co-capitaines Rémi Pelletier-Roy et Bruno Langlois, Simon-Pierre Gauthier (3e année), Geoffroy Dussault (4e année). À ce groupe de vétérans sont ajoutés les recrues Marc-Antoine Soucy et Julien Gagné.
Les deux autres recrues sont l’Ontarien Anton Varabei et l’Australien Jason Lowndes.
Donner au suivant
Pour le vétéran de 36 ans Bruno Langlois, c’est très important d’exercer un rôle de mentor : «Je suis proche de la retraite, c’est important d’aider les jeunes.
Son importance dans l’équipe a d’ailleurs été soulignée par Louis Garneau : «On a besoin de séniors comme Bruno.»
Le rêve olympique
Pour l’autre co-capitaine Rémi Pelletier-Roy, faire parti de l’équipe Garneau/Québecor est l’occasion parfaite pour se rapprocher des Jeux de Rio en 2016. Il a expliqué que le cyclisme de route est désormais nécessaire pour bien performer sur une piste intérieure comme aux Olympiques.
Il souhaite vivement se qualifier puisqu’après ces Jeux, c’est la retraite du cyclisme et la médecine qui commence.

mercredi 25 mars 2015

Charles Hamelin: le parcours d’un champion

Dans le cadre de la tournée d’Athlètes Red Bull, le patineur de vitesse Charles Hamelin était de passage à l’Université Laval le mardi 24 mars 2015. Il en a profité pour raconter son parcours et confirmer sa volonté d’être présent aux prochains Jeux olympiques en 2018.
Charles Hamelin durant la conférence Crédit photo: Mathieu Turgeon
Charles Hamelin 
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Mathieu Turgeon
Impact Campus
24 mars 2015
C’est devant une centaine de personnes que le champion a résumé les vingt dernières années de sa vie de patineur de vitesse. D’emblée, il a expliqué avoir du fournir d’immenses efforts à ses débuts : « J’ai travaillé très fort parce qu’au début, j’étais vraiment poche. » Un peu plus de 135 médailles internationales plus tard, on peut constater que ses efforts ont payé.
Causer une surprise
C’est à 17 ans que Charles Hamelin a réalisé qu’il avait peut-être du potentiel. Cette année-là, il se qualifie pour ses premiers championnats. Causant la surprise générale, il va même jusqu’à se tailler une place en finale. Il terminera quatrième. Tout le monde se posait la même question : « C’est qui lui? »
En 2003, il réussit à faire partie de l’équipe nationale avec une cinquième place au pays, une chose vraiment extraordinaire pour lui : « C’est rare à 18 ans. Les autres avaient presque tous entre 25 et 29 ans. C’était spécial d’être avec mes idoles. »
Médaille d'argent du relais à Turin en 2006 Crédit photo: Mathieu Turgeon
Médaille d’argent du relais à Turin en 2006
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Les premiers Jeux olympiques
Hamelin fait sa première apparition à Turin en 2006. Pour lui, c’est une découverte plus qu’une expérience puisqu’il vit son baptême du feu : « Je n’ai pas de souvenir précis. »
Au 1500 m, il se qualifie pour la finale même s’il n’était pas encore à l’aise dans cette distance. Il se fait sortir de la course par un Chinois et termine au pied du podium : « À bien y repenser, je me suis fait voler une médaille. Le mental mange un coup lors d’une chute. »
Représenter son pays… à la maison!
En 2010, les Jeux olympiques se tiennent à Vancouver. Entre temps, le natif de Lévis a eu le temps d’apprendre à savourer toutes les facettes de son sport.
Malheureusement, la compétition ne commence pas avec les résultats escomptés. Pour commencer la compétition, Charles doit se contenter de la finale B au 1500 m. Il l’emporte haut la main et termine 5e. Puis arrive le 1000 m en compagnie de son frère François. Lors d’une présidente course de cette distance, Charles avait terminé 1er et François 3e. Le but des frangins : répéter cet exploit.
Deux médailles d'Or de Vancouver (500m et Relais) en 2010 Crédit photo: Mathieu Turgeon
Deux médailles d’Or de Vancouver (500m et Relais)
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Au grand bonheur de Charles, les deux frères se qualifient pour la finale : « Je n’avais jamais vécu de moment aussi grandiose avant ça dans ma vie. » Avant le départ, l’émerveillement fait place au stress, le mauvais stress. Dépassés par les Coréens, les Hamelin terminent quatrièmes et cinquièmes.
Après une pause qu’il qualifie de vraiment bénéfique, Charles se présente au 500 m avec un moral d’enfer : « C’est aujourd’hui qui ça se passe! » Tout se déroule à merveille et il se qualifie pour la finale en compagnie de son coéquipier François-Louis Tremblay.
La course commence et Hamelin sait très bien que le Coréen qui le suit n’attend qu’une petite erreur de sa part pour lui ravir la tête. Avec deux tours à faire, ce dernier réussit et Charles sait que la seule chose à faire c’est de l’avoir à la ligne d’arrivée.
Puis, surprise! Le Coréen chute! Le problème c’est qu’il entraîne le Canadien avec lui en touchant son patin avec sa main. Si Charles passe la ligne d’arrivée hors de contrôle ou en chutant, il risque la disqualification. Avec une grande maîtrise, et sûrement un peu de chance, Hamelin réussit à reprendre le contrôle et est sacré champion olympique du 500 m.
L’équipe masculine l’emporte aussi au relais grâce à une stratégie audacieuse. Charles Hamelin repart donc de Vancouver avec deux médailles d’Or.
Direction Russie
Médaille d'or du 1500 à Sotchi en 2014 Crédit photo: Mathieu Turgeon
Médaille d’or du 1500 à Sotchi 
Crédit photo: Mathieu Turgeon
Pour Sotchi, les attentes ne sont pas les mêmes. Charles est le premier à le dire : les gens attendent beaucoup de lui après ses résultats à Vancouver. « J’entendais dire partout que je vais revenir avec les quatre médailles [500, 1000, 1500 m et relais]. »
Au 1500 m, il arrive en grande confiance. Tout ce qu’il fait fonctionne. Durant la finale, il se fait parfois dépasser, puis reprend les devants sans paniquer : « Il n’y avait rien à mon épreuve ». Effectivement, il termine sur la plus haute marche du podium. Cette victoire sera par contre le seul positif en sol russe. Il chute au 1000 m et avoue que c’est son erreur. Au 500 m, l’histoire se répète. Il chute, mais ne comprend pas ce qui s’est passé : « C’est ça qui a été le plus dur. »
Puisqu’il tombe au début des hostilités, il termine au tout dernier rang, lui qui défendait son titre de champion de 2010.
Les sacrifices
Être un athlète olympique, c’est une vocation qui exige des compromis. Pour Hamelin, ces derniers ont commencé à 17-18 ans alors qu’il a choisi de faire passer son entraînement avant les fêtes entre amis et les grands événements sociaux : « Je savais que si j’y allais, ça allait hypothéquer les 4-5 prochains jours d’entraînement. »
Le plus difficile pour lui, c’est la famille. Avec deux jours de congé à Noël et pas beaucoup plus au jour de l’an, c’est difficile de faire le tour : « Ce n’est pas facile, et ce même si la famille comprend. »
Le regard tourné vers le futur
Pas encore prêt pour la retraite, Charles Hamelin veut bien entendu se qualifier pour les prochains Jeux en Corée du Sud. En tant que vétéran de l’équipe, il souhaite former la relève de son sport. C’est maintenant lui le mentor.
Avec du recul, il croit que les événements de Sotchi lui ont été bénéfiques : « Si j’avais eu les quatre médailles sur quatre, j’aurais sûrement arrêté la compétition et je l’aurais regretté. »
Pour le futur de son sport, le médaillé olympique souhaite principalement une chose : la disparition de ce qu’il appelle les stratégies d’équipes. Dernièrement, alors qu’il disputait la victoire à deux Coréens, l’un d’eux a effectué une manœuvre pouvant être qualifiée de douteuse qui a permis à son compatriote de battre Charles : « Principalement, la Chine et la Corée font ça et ce n’est pas fair-play. Il faudrait revoir le règlement. »

Un couple de sportifs

Se suivant mutuellement, Marianne St-Gelais était présente lors de la conférence Athlètes Red Bull de son amoureux Charles Hamelin à l’Université Laval mardi midi. Pour la triple médaille olympique, c’était tout naturel d’y être.
Charles célèbre sa médaille d’or
à Vancouver avec Marianne

Crédit photo: Francesco Cataldo
Mathieu Turgeon
Impact Campus
24 mars 2015

En couple depuis huit ans – depuis hier ! -, la native de St-Félicien explique que leur relation fonctionne de cette façon : « Son histoire, je la connais. On est où va l’autre et on ne se vole pas la vedette. »
Fait cocasse, Marianne avoue que lors de compétition, ils n’ont pas du tout l’air d’un couple : « Charles a une routine qu’il a depuis avant qu’on soit ensemble. Il est dans sa bulle. Moi par contre, je suis plutôt du type distraite. Je regarde partout. » Les deux se contentent souvent d’un « bonne chance et on se voit tantôt. »
Ils apprécient le fait d’être ensemble lors des compétitions, mais ça n’est pas une motivation. L’avantage d’avoir l’autre s’est manifesté à Sotchi en 2014. Champion en titre au 500m, Charles chute et termine 32e.
Connaissant son compagnon, Marianne va voir Charles à sa chambre : « Je suis quelqu’un qui vit dans le moment présent. J’étais la bonne personne pour l’aider. C’est moi qui ai mentionné la question sur ce qu’il serait arrivé s’il avait gagné les quatre médailles. » Lors de sa conférence Charles a abondé dans le même sans : « Elle m’a fait comprendre que c’était simplement arrivé. »
Quand l’après-carrière approche…
Marianne St-Gelais
Crédit photo: Mathieu Turgeon
La patineuse de vitesse ne s’en cache pas, les Jeux de 2018 seront fort probablement les derniers du couple. Charles aura alors 33 ans et elle 28.
Pour Marianne, il sera alors temps de passer à autre chose et elle n’aura pas de regrets : « Quand ça va être fini, ça va être fini. »
Celle qui fait son Cégep une session à la fois depuis 2007 a bien hâte de commencer d’autres projets. L’université en est un : « J’aimerais beaucoup me diriger du côté des communications. »
La famille est aussi quelque chose auquel le couple pense beaucoup. La compétition retarde néanmoins les choses à ce niveau: « On est fiancés depuis l’année passée, on voudrait donc se marier. On aimerait aussi avoir des enfants éventuellement. »
Ce décalage commence à être difficile, du moins pour Marianne. Elle ne veut toutefois pas s’en aller n’importe comment : « On veut s’en aller sans avoir de regrets. »

lundi 24 novembre 2014

La clé du succès du Rouge et Or


Depuis le début des années 2000, le club de football du Rouge et Or domine ses adversaires match après match. Pour y arriver, les entraîneurs ont dû recruter les joueurs qui ont fait la pluie et le beau temps au Québec. Mathieu Turgeon s’est intéressé au processus de sélection des joueurs de la formation de l’Université Laval.

Mathieu Turgeon
Exemplaire de l'Université Laval


Ce reportage a été réalisé dans le cadre du cours d'initiation au journalisme télévisuel et pour l'Exemplaire de l'Université Laval.

lundi 17 novembre 2014

Une défaite fatale pour certains

Pour plusieurs joueurs du Rouge et Or, la défaite contre les Carabins en finale québécoise signifie plus que la fin de la saison 2014. Certaines carrières de football universitaires se sont terminées samedi.

Le botteur Boris Bede a vu sa carrière universitaire
se terminer dans la défaite contre MTL
Crédit photo: Mathieu Turgeon





















Mathieu Turgeon
Impact Campus

Évidemment, aucun des finissants n’aurait souhaité terminer leur parcours de cette façon : « C’est difficile de terminer sa carrière avec une défaite à la maison », a expliqué le joueur de ligne offensive Danny Groulx. Celui qui est parmi les favoris du prochain repêchage de la LCF gardera un souvenir immuable de son passage avec le Rouge et Or : « J’ai passé de très belles années ici. J’ai gagné deux Coupes Vanier ».

Le joueur de ligne offensive Jean-Alexandre Bernier affirme que son séjour à Laval l’a transformé : « Je suis rentré un jeune et j’en ressors un homme ». Pour lui, le Rouge et Or est une famille et il sera difficile de tourner la page.

Joueur de centre, Karl Monjoie n’avait pas de mots après le match. Pour lui comme pour les autres, la défaite était difficile à digérer : « Je joue au football depuis que j’ai douze ans. C’est affreux de finir comme ça. » Malgré les trois Coupes Vanier, Monjoie aurait souhaité « terminer le mandat » et gagner un dernier titre.

Né en France, le botteur Boris Bede a aussi vu sa carrière prendre fin contre les Carabins. Bien que son futur professionnel ne soit pas encore fixé, il a adoré venir jouer ici : « Québec est très accueillant. Le programme est excellent et le Rouge et Or est une famille qui ne peut que gagner ». LCF, NFL ou Europe, c’est encore flou pour Bede. Une chose est sûre, il va se préparer pour le prochain niveau et à ses dires : « Je vais tout faire pour y arriver ».


Glen Constantin l’a toujours dit : « À Laval, on ne forme pas seulement des joueurs de football, on forme des individus ».